Nous voici en 2016 ! Pour commencer cette nouvelle année, chaque pays adopte des traditions culinaires et superstitions afin que l’amour, la réussite et la fortune entrent dans les foyers de chacun. En France, c’est le traditionnel foie gras ainsi que les plats à base de poisson qui sont les vedettes du Réveillon du Nouvel An tandis qu’il est d’usage de se faire une bise (ou plusieurs, selon la région où l’on se trouve) aux douze coups de minuit. Mais qu’en est-il des autres coins du monde ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans ce tour du monde des traditions du Nouvel An !

Commençons avec les Espagnols, ces derniers se lancent dans une course aux raisins dès le premier tintement de cloche ; en effet, ils doivent avaler un raisin à chaque coup de minuit et ce, sans s’étouffer (ce qui serait signe de mauvaise augure pour le mois en question). S’ils parviennent à les avaler au rythme des cloches, leur année sera marquée par la chance et la prospérité. Pour la petite histoire, cette tradition remonte à l’année 1909 où la ville d’Alicante, située au sud-est de l’Espagne, décida d’instaurer cette pratique afin de remédier au surplus de production. Sachez que cette coutume est également présente chez les Portugais qui doivent quant à eux manger les raisins en se tenant debout sur une chaise avant d’en descendre du pied droit, une manière de commencer l’année du bon pied ! Restons dans les pays méditerranéens pour rejoindre l’Italie. Les habitants de la péninsule mangent à l’occasion de la nouvelle année des mets à base de graines tels que les lentilles pour attirer l’abondance (pour plus d’informations sur l’origine de cet usage, consultez notre billet précédent sur les superstitions à travers le monde). Nos amis italiens et plus particulièrement les Napolitains font leurs adieux à l’année qui vient de s’écouler d’une manière tout à fait particulière : en jetant par les fenêtres toutes sortes de vieux objets dont ils souhaitent se débarrasser pour accueillir comme il se doit la nouvelle année. Notons que la dangerosité de cette pratique fait qu’elle tend à disparaître progressivement… au plus grand bonheur des éboueurs !

Intéressons-nous à présent aux pays situés au nord de la France. En Belgique, ce sont les assiettes de choucroute qui priment et sous lesquelles on place une pièce de monnaie. Tout comme chez nous, les enfants belges reçoivent des étrennes appelées « dringuelles » (du flamand drink geld). En Allemagne, on privilégie les plats simples et conviviaux comme la fondue, les lentilles, carottes et choux. Les Allemands ont eux aussi à cœur de savoir ce que la nouvelle année leur réserve ; pour se faire, ils font fondre du plomb avant de le jeter dans l’eau. La forme ainsi obtenue fournit des indices sur l’année à venir : cette pratique est connue sous le nom de Bleigießen. En Pologne, il est courant de glisser 2 ou 3 écailles dans le porte-monnaie pour assurer une certaine stabilité financière.

La Russie détient incontestablement le record du plat du Nouvel An le plus sophistiqué : le rôti Impératrice (créé en l’honneur de l’Impératrice Catherine II la Grande) qui consiste en une alouette d’olives farcie aux anchois, à mettre dans une perdrix puis dans un faisan puis dans un porcelet… il s’agit en gros d’une poupée russe à déguster !

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Les jūbako japonais pour le Nouvel an

Côté asiatique, les Chinois aiment bien manger des raviolis en forme de croissant de lune qui rappellent la forme d’un lingot d’argent mais aussi des nouilles qui sont un symbole de longévité, des gâteaux de riz glutineux qui représentent la hausse du niveau de vie. On accroche également ses vœux sur les branches d’un arbre à souhaits.

Au Japon, le repas traditionnel du Nouvel An est connu sous le nom d’osechi-ryōri, soit des plats conservés dans des boîtes à plusieurs compartiments appelées jūbako et contenant des mets porteurs d’une signification importante : les kuromame, par exemple, qui sont des haricots noirs sucrés censés apporter la bonne santé ou encore le kazunoko qui symbolise la fertilité en raison de la présence d’œufs de hareng.

Pour clore notre tour du monde, direction l’Amérique du sud. Toujours en guise de vœu de prospérité, les Colombiens placent des pommes de terre sous leur lit le soir du 31 décembre. Dans les foyers péruviens, il est d’usage de fabriquer un mannequin fait de paille et de chiffon, symbolisant l’année écoulée, et de le brûler à minuit. Une autre tradition veut aussi que l’on porte des vêtements rouges pour être chanceux en amour ou jaunes pour gagner de l’argent. Au Mexique, il est important de laver l’entrée de la maison pour éliminer les mauvaises ondes avant l’arrivée de la nouvelle année.

Comme on l’entend si souvent, la diversité est une richesse, alors n’hésitez pas à nous faire part de vos traditions locales !

 

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