Le métier de traducteur consiste à traduire un texte, une organisation d’idées dans une autre langue, cette translation linguistique et culturelle implique également des règles typographiques différentes. Cet article vous dévoilera les principales règles de typographie françaises à utiliser lors de la composition d’un texte et celles appliquées dans d’autres langues.

Mais qu’est-ce que la typographie ? Ce terme remonte à très longtemps ; en effet, il était utilisé pour désigner au sens strict la mise en relief des caractères d’imprimerie, lorsque les lettres de plomb étaient moulées sur du papier. Avec le développement fulgurant de l’informatique, ce terme a pris un sens plus large et renvoie désormais à l’art et à la manière de se servir des caractères (utilisation de polices d’écriture, mise en page, application de styles).

La typographie française

Comme tout art, la typographie répond à des règles bien précises propres à chaque langue. En ce qui nous concerne plus particulièrement, voici les notions de base à appliquer lors de la rédaction d’un document en français.

Commençons par le tout début, à savoir le titre : alors qu’en anglais, chacun des mots porte la majuscule (à l’exception des prépositions usuelles « of, to, at, by »), en français, seul le premier mot prend une majuscule.

Toujours en ce qui concerne l’utilisation de majuscules, celles-ci doivent être accentuées. « Mais pourquoi ? » me direz-vous… c’est très simple : leur absence soulève une certaine ambiguïté lors de la lecture du terme ou de l’expression, car on hésite sur la prononciation. Prenons un exemple, le seul mot MODELE doit-il se lire MODÈLE ou MODELÉ ? Afin de ne susciter aucun questionnement chez lecteur, il est donc préférable d’utiliser les accents sauf pour l’écriture de sigles.

Concentrons-nous à présent sur l’expression des points cardinaux qui pose souvent problème. Faut-il une majuscule ? Quand mettre la majuscule ? Voici la réponse : ils prennent une minuscule lorsqu’ils sont employés en qualité d’adjectif, lorsqu’ils désignent une orientation, une situation relative à un lieu. En revanche, lorsqu’ils appartiennent à une dénomination topographique ou à une voie de communication, la majuscule est de rigueur. En effet, on écrira « Il est allé au pôle Sud », mais « il a marché plein sud ».

Nous le savons, la ponctuation peut s’avérer un véritable casse-tête mais doit être pensée de manière intelligente. En effet, une ponctuation qui laisse à désirer est un « laisser-passer » pour une communication de mauvaise qualité. En effet, celle-ci doit être particulièrement soignée pour que votre document puisse être lu avec aisance. Petit rappel sur les principaux signes de ponctuation : le point-virgule sert à signaler la fin d’une proposition étroitement liée à la proposition qui suivra, les deux points servent à introduire une explication à ce qui a été exposé précédemment, les points de suspension servent généralement à indiquer le prolongement d’une pensée ou servent à détacher un mot ou groupe de mots que l’on souhaite mettre en valeur.

Qu’en est-il des signes doubles tels que les guillemets, le point d’exclamation et d’interrogation, les deux points explicatifs ? Ceux-ci doivent toujours être précédés d’une espace insécable afin d’éviter que le deuxième signe ne soit rejeté en bout de ligne. Notons qu’en typographie, on parle d’ « UNE » espace et non d’un espace, comme dans le langage courant, renvoyant ainsi à la petite lame de métal utilisée dans l’imprimerie pour séparer les mots.

Pour ce qui est des nombres, la règle impose que les milliers soient séparés par un espace insécable et les décimales par une virgule (ex : 38 542,63).

Pour en finir avec la typographie à la française, rappelons qu’en français, les guillemets sont des chevrons (« ») et que les guillemets en double apostrophe, ceux utilisés en anglais, ne sont pas tolérés.

Et dans les autres langues ?

Le cas français n’est pas universel, chaque langue possède ses propres règles typographiques.

L’espagnol, quant à lui, sépare chaque groupe de trois chiffres afin de faciliter la lecture. En outre, chaque phrase interrogative commence par un point d’interrogation inversé « ¿ ». En arabe, celui-ci subit une autre modification en raison de l’écriture de gauche à droite : en effet, on retrouvera le signe suivant : « ؟ »

Les guillemets constituent une autre marque typographique qui diffère en fonction des langues ; c’est notamment le cas de la Suisse ou l’on utilisera bien les guillemets en forme de chevron (comme en France, mais sans l’espace insécable). Dans des pays comme l’Allemagne, la Croatie, le Danemark, la Slovénie, les guillemets correspondent à la forme inversée des guillemets français ou anglais (ex : »TEXTE« ou „TEXTE“). Enfin, terminons par une comparaison entre l’italien et le français : dans cette dernière langue, les abréviations ne prennent pas la marque du pluriel, tandis que dans la langue de l’opéra, on double la lettre finale lorsque l’abréviation se termine par une seule consonne, comme dans « gli artt. 24 e 25 ». Lorsque l’abréviation se termine déjà par une double consonne (« avv » pour « avvocato »), le pluriel se forme en ajoutant la dernière partie du mot (avv.ti).

Vous l’aurez donc bien compris, les règles typographiques ne sont pas à prendre à la légère… Pour une communication efficace qui saura convaincre votre public cible, n’hésitez pas à confier la  traduction mais également la rédaction de votre documentation aux spécialistes de notre entreprise SMG Languages.

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