Notre dernier billet sur l’importance d’adapter un texte un fonction du public cible, en fonction de ses variantes linguistiques, mais également socio-culturelles, nous a donné l’idée d’un nouveau sujet : les erreurs de traduction et d’interprétation qui peuvent s’avérer dramatiques lorsque le travail est confié à des non-spécialistes.

   Dans une optique d’internationalisation, les entreprises ont souvent besoin de faire traduire les produits qu’elles souhaitent commercialiser, mais bien souvent ces dernières négligent l’aspect culturel, erreur fatale pouvant conduire à de nombreux quiproquos. Nous avons rassemblé pour vous les plus grosses erreurs de traduction marketing…À vous de juger !

Commençons par un exemple tout à fait frappant : en 2001, Honda décide de commercialiser dans de nombreux pays le modèle « Honda Fitta »…petit hic : en Suède, Finlande, Danemark et Norvège, le terme « Fitta » désigne l’organe génital féminin. Plus tard, l’entreprise décidera d’opter pour « Honda Jazz ».

Toujours dans le secteur de l’automobile, citons l’échec cuisant de la Chevrolet Nova dans les pays hispanophones où le nom du modèle signifie « ne va pas ».

Passons ensuite à la Chine : l’entreprise distributrice de boissons Coca-Cola traduit littéralement sa marque par « Kekoukela » mais dans certains dialectes, ce mot signifie « jument fourrée à la cire » voire même « crapaud fourré à la cire », titre guère alléchant. L’entreprise est finalement parvenue à une solution : « kĕkŏu kĕlè » qui signifie « bonheur dans la bouche ».

   Ces problèmes, dus à un manque d’adaptation de la philosophie de l’entreprise à la culture du pays cible, se traduisent généralement par d’importantes pertes économiques pour l’entreprise, mais parfois, les conséquences peuvent être bien plus graves.

Il s’agit notamment du secteur de la santé. En effet, prenons l’exemple de l’entreprise Mead Johnsons dont les notices de produits pour nourrissons ont été mal traduites en espagnol et pouvaient entraîner la mort du nourrisson ainsi que d’autres problèmes de santé.

À présent, petit aperçu sur la traduction automatique et les erreurs fatales qu’elle peut créer. Pour des raisons économiques, de nombreuses entreprises, préfèrent confier la traduction de leur matériel à des outils de traduction automatique. Mais le résultat s’avère bien souvent décevant…

Voici l’extrait d’une notice d’un jouet Mickey : « La prudence n’a pas recommandé pour les enfants sous 3 années majeures. Peut contenir de petites parties qui actuel un étouffe le danger pour les jeunes enfants », difficilement compréhensible, n’est-ce pas ? Ou encore les indications de lavage figurant sur des étiquettes de vêtements « Machine washed cold » qui devient en français automatisé « la machine lave le rhume séparément ».

   Nous venons de voir des problèmes de traduction ayant principalement un impact entre sociétés et privés mais que se passe-t-il lorsque ces problèmes arrivent au niveau de l’État ? Voici ci-après quelques exemples d’incidents diplomatiques causés par des traductions imprécises.

En 2007, en vue de l’organisation d’une conférence de presse du Ministre des Affaires Étrangères néerlandais, un groupe de journalistes israéliens a décidé de traduire ses questions de l’hébreu vers l’anglais au moyen d’un outil de traduction automatique. Résultat des courses : le ministre en question souhaitant obtenir au préalable les questions qui allaient lui être posées le lendemain, s’est rendu compte que les questions portaient sur sa mère.

   Et finissons avec un petit clin d’œil à nos amis canadiens avec un incident ayant impliqué le Maire de Montréal, Jean Drapeau. Lors d’une visite en Chine, celui-ci incita ses auditeurs, par le biais de son interprète, à « battre le fer quand il est encore chaud », ce qui se transforma en « battre son frère quand il est ivre ».

   Dans la lignée de cette article, nous vous invitons à consulter l’ouvrage « Traduction, faire les bons choix », un petit guide qui s’adresse aux « acheteurs » de services de traduction pour vous aider à bénéficier du meilleur service.

Oui, la traduction est un métier à part entière qui requiert une connaissance approfondie des différences culturelles, linguistiques et sociales existant entre les pays objets d’une traduction. Pour éviter d’être vous aussi confrontés aux problèmes mentionnés ci-dessus, choisissez de véritables experts pour votre communication multilingue.

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