Le mot « belge » désignait autrefois les tribus gauloises implantées entre le Rhin et la Seine, mais aujourd’hui, la définition de l’identité belge s’avère un peu plus compliquée que cela. À l’occasion du mois anniversaire des 50 ans de la frontière linguistique qui ont vu 110 000 belges de 49 communes s’établir dans une autre région, nous avons décidé de vous présenter brièvement le problème linguistique concernant la Belgique.

C’est en 1962-1963 que le pays fut divisé en 3 communautés (flamande, française et germanophone) possédant chacune une seule langue officielle. En 1970, les réformes institutionnelles conduisant à la création d’un État fédéré se sont accompagnées de la définition de Communes et de Régions disposant de pouvoirs importants. Ainsi, ont été formées les régions wallonnes, flamandes et Bruxelles-Capitale. Chaque Communauté regorge également de langues minoritaires : chez les Flamands, on parle également le néerlandais belge normatif, le néerlandais belge régional ainsi que de nombreuses langues bas-franciques endogènes telles que le flamand occidental, le flamand oriental, le brabançon, le limbourgeois. Du côté francophone, on retrouve des dialectes romans et germaniques : wallon, picard, lorrain, champenois. À noter également, la présence d’un Service des langues régionales endogènes visant à promouvoir ces dernières.

Petit hic : la ville de Bruxelles, à majorité francophone, est gérée par la communauté francophone et néerlandophone qui entraînent plusieurs mécontentements et notamment dans ses périphéries. On se rappelle qu’en 2007, le ministre de l’Intérieur de la Flandre avait refusé de valider la nomination de trois maires francophones pour avoir envoyé à leurs administrés francophones des courriers rédigés dans leur langue maternelle.

Halte à la langue française !

Plus récemment, la ville flamande de Ménin (limitrophe avec la commune française d’Halluin située dans la région Nord-Pas-De-Calais) a interdit l’usage de la langue française. Cette décision risque d’avoir des répercussions au niveau économique, car un grand nombre de Français ont pour habitude de faire leurs emplettes de l’autre côté de la frontière. Malheureusement, cette décision risque fort de blesser l’ego français.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé : en effet, à Overijse (province du Brabant flamand), les affichages publicitaires en français sont strictement interdits. Pire encore, les habitants peuvent dénoncer les francophones « aventureux » grâce à une boîte de dénonciations placée à la Mairie.

Scénario assez ressemblant, toujours dans la même région : les fonctionnaires communaux de Drogenbos ont porté plainte pour manque de respect de la politique linguistique de la Flandre dans l’administration de la commune.

Sachez enfin que si vous vous trouvez en voyage d’affaires ou en vacances à Dilbeek et que vous êtes victime d’un vol, vous ne pourrez déposer votre plainte que si vous parlez néerlandais ou recourrez aux services d’un interprète de langue maternelle.

Malgré leur proximité géographique et la ressemblance de leurs parlers, la France et la Belgique sont deux pays totalement différents. Nous terminerons avec une déclaration choc de l’avocat Vic Van Aelst, membre du parti indépendantiste flamand N-VA qui avait exprimé son hostilité à l’égard de la langue française : « Le français est une langue insignifiante »

Pour vous aider dans vos échanges interculturels avec le plat pays, nos traducteurs et interprètes seront ravis de mettre leurs compétences à votre service !

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