Traduction, traduction, traduction ! Oui mais il n’y a pas que la traduction qui compte dans le secteur de la traduction. En réalité, dans des sociétés de traduction d’envergure et impliquées au niveau international telles que Studio Moretto Group Srl., beaucoup d’autres acteurs ont une place importante et nécessaire. C’est notamment le cas des gestionnaires de projet.

En ce qui me concerne, même si pratiquement tous les métiers liés à la traduction (gestionnaire de projet, terminologue, localisateur, etc.) m’intéressent, je suis trop passionnée par les mots et les langues pour être autre chose qu’une traductrice à part entière. Toutefois, je pense qu’il est important de chercher à comprendre le rôle des autres personnes qui travaillent quotidiennement avec nous. Aussi, l’année dernière j’ai saisi l’occasion d’un stage pendant mes études pour m’éloigner un peu de la traduction et me plonger complètement dans la gestion de projet. De fait, j’ai effectué un stage de six mois dans une société de traduction française en vue être formée uniquement à la gestion de projet de traduction. Cela a été pour moi la découverte de toute une autre facette de ce secteur.

Ainsi, pendant ce stage, j’ai pu voir concrètement toutes les étapes par lesquelles passe un projet de traduction. Le client envoie une demande de traduction pour laquelle le gestionnaire de projet confirme la bonne réception et prépare un devis. Pour faire ce devis, à l’aide de logiciels très efficaces, on procède à une analyse des fichiers à traduire, c’est-à-dire une évaluation très précise du nombre de mots à traduire. Cela permettra ensuite au gestionnaire d’évaluer combien de ressources (traducteurs, réviseurs, P.A.O., etc.) devront être sollicitées et combien de temps et quel budget seront nécessaires pour mener à bien ce projet. Parfois, le client peut fournir un matériel de référence (mémoires de traduction, glossaires, schémas explicatifs, documentation, etc.) qui peuvent aider à la traduction et donc accélérer le processus et réduire par là même les coûts. Une fois que le devis a été accepté par le client, le gestionnaire doit alors envoyer le projet aux ressources sélectionnées pour celui-ci. Pour chaque projet, le gestionnaire doit choisir ses ressources en fonction des services demandés par le client (traduction uniquement, traduction et révision, ou encore traduction, révision et mise en page, etc.) mais aussi des langues de travail de ces ressources, de leurs domaines de compétence (technique, juridique, financier, etc.) et bien entendu de leurs disponibilités. Lorsque toutes les ressources nécessaires sont mobilisées, le projet de traduction est donc lancé.
Toutefois, le gestionnaire ne s’arrête pas là pour autant. Tout au long du projet, il assure un suivi permanent, vérifie que chaque étape se déroule en temps et en heure, que tous les fichiers sont bien transmis. Il reste par ailleurs continuellement disponible aussi bien pour les clients que pour les fournisseurs qui travaillent sur le projet. Une fois que toutes les tâches de ce projet sont terminées, le gestionnaire récupère tous les fichiers, contrôle une fois encore que tous les documents sont présents, en bon état, et que le travail a été mené à bien. Lorsque tout est en ordre, il peut donc livrer le projet traduit au client. Bien entendu, la plupart du temps, le suivi continu même après le projet. Le gestionnaire reste à l’écoute du client et prend en compte les éventuels retours, positifs et négatifs, sur l’ensemble du projet qui lui a été livré.

Ce stage m’a donc permis de comprendre tout le travail qui se déroule en amont et en aval d’un projet de traduction. Lorsque l’on travaille uniquement à l’étape de traduction/révision d’un projet, on ne se rend pas forcément compte de toutes les étapes qui ont lieu avant, pendant et après et qui sont en fait gérées par le gestionnaire de projet. Selon moi, ce métier exige une certaine rigueur, beaucoup d’organisation mais aussi un véritable sens de la communication. En effet, c’est peut-être la première compétence qu’un gestionnaire de projet de traduction doit démontrer puisqu’il doit veiller à satisfaire la demande du client et transmettre aux partenaires toutes les instructions relatives au projet du client. De plus, les gestionnaires de projet des sociétés de traduction travaillent dans un environnement international et, par conséquent, la communication doit aussi pouvoir se faire d’une langue à l’autre ou, au minimum, via l’anglais. Le gestionnaire doit également être à même de gérer les problèmes pouvant survenir à tout moment au cours du projet (problèmes techniques, questions linguistiques, modifications dans le texte source apportées par le client en cours de route, etc.). En d’autres termes, le gestionnaire veille au bon déroulement du projet de A à Z.

Évidemment, le mode de fonctionnement et les procédures varient d’une société à l’autre. Mais les six mois de stage que j’ai effectué en gestion de projet m’ont permis d’avoir un aperçu général et de me faire une idée concrète de ce métier.

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