Il se peut que la panique s’empare de nous lorsqu’on sait que la fin des études et l’obtention du diplôme approchent. Que faire après ? Même si on a choisi une filière spécifique – droit, histoire, langues, communication, marketing, etc. – le champ des possibles reste souvent très large. En France, la loi relative aux libertés et responsabilités des universités de 2007 a investi les établissements d’enseignement supérieur d’une nouvelle mission, à savoir : l’aide à l’orientation et à l’insertion professionnelle des étudiants.

Cette aide à l’insertion professionnelle a donc été mise en place grâce à la création de Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle (BAIP) dans les universités françaises. Ils viennent très souvent compléter les Services Communs Universitaires d’Information et d’Orientation (SCUIO) déjà en place.

En premier lieu, ces BAIP tentent de répondre à la diversité des attentes des étudiants et donc de les orienter déjà pendant leur parcours universitaire par le biais d’ateliers, de rencontres professionnelles, de conseils et d’assistance dans le démarches, que ce soit pour les questions d’orientation, de stage, de mobilité ou d’emploi après l’université.

Pour plus de précisions, je prendrai l’exemple du BAIP de l’Université de Lille 3. Ce Bureau organise des modules pendant lesquels les étudiants de première année en particulier peuvent travailler à rédiger leur lettre de motivation ou leur CV ou se préparer à un entretien d’embauche. Des ateliers sont aussi organisés pour l’ensemble des étudiants et sur des thématiques très variées relatives à l’insertion. Les ateliers sont organisés sur plusieurs sessions et les thèmes abordés peuvent être par exemple : la création d’entreprise, construire un projet professionnel, comment développer mon projet, etc. Le BAIP se charge également d’organiser des conférences ou encore des rencontres avec des professionnels.

Le BAIP gère également tous les stages, et ce presque de A à Z. Les étudiants peuvent trouver toute la documentation relative à l’orientation et aux stages auprès du BAIP. Lorsqu’ils trouvent un stage, c’est ce même bureau qui prend en charge la gestion de la convention, contrôle sa conformité et la valide si tout est en ordre. D’ailleurs, il est très fréquent que les étudiants rencontrent des difficultés à trouver un stage. C’est pourquoi ce bureau se charge de diffuser auprès d’eux les offres de stage publiées ou transmises par les entreprises. Il forme ainsi un point de relais très efficace entre les entreprises et les étudiants futurs diplômés.

Autre fonction utile de ce service universitaire : l’aide à l’obtention de financements pour les stages à l’étranger. Le cas échéant, les étudiants peuvent en effet faire de demandes de bourse d’aide à la mobilité telles que la bourse de mobilité Erasmus ou la bourse de mobilité du Conseil régional. De plus, toute la documentation proposées par le BAIP aide les étudiants à mieux savoir vers quoi s’orienter, à mieux comprendre le fonctionnement d’un stage et à se préparer au monde professionnel en faisant bien la distinction entre les types d’activités ou de secteurs.

En outre, le BAIP assure un suivi rigoureux des étudiants après l’obtention de leur diplôme. Avant même que les étudiants quittent l’université, le service leur vient en aide pour élaborer un projet professionnel, les informer des offres d’emploi sur le marché, les informer quant à la règlementation professionnelle en vigueur (contrats de travail, etc.). Le service s’adresse tout autant aux entreprises et fait savoir à celles-ci quelles sont les périodes de stage des étudiants, quels étudiants sont diplômés et recherchent un emploi correspondant à leur secteur. Enfin, une fois que les étudiants ont terminé leur parcours universitaire, le BAIP se charge se savoir s’ils ont pu trouver un emploi et si ce n’est pas le cas, il leur apporte là encore une aide dans la recherche d’emploi.

Ainsi, la mise en place d’un tel service contribue grandement à l’insertion professionnelle des étudiants français après leurs études. Et pour preuve, la quatrième enquête annuelle sur l’insertion des étudiants diplômés de l’université conduite par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche : en 2010, pour les diplômés qui ont trouvé un emploi dans les 30 mois après l’obtention du diplôme, le taux d’insertion s’élève à 91 % pour les étudiants diplômés de licence professionnelles, et à 90 % pour les étudiants diplômés de master. Voilà de quoi redorer le blason des universités françaises.

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