Comme nous en avions parlé dans d’autres articles de ce blog, il y a plusieurs façons d’exercer la traduction. L’une d’elles est de travailler en indépendant tout en collaborant avec des sociétés de traduction. Seulement voilà, lorsque l’on débute dans ce secteur, travailler « seul » peut en effrayer plus d’un, ce qui est tout à fait normal. Cependant, il faut bien prendre conscience de l’évolution de nos modes de vies et des nouvelles technologies qui se développent chaque jour.

Selon moi, aujourd’hui, être indépendant et travailler seul n’est plus vraiment compatible. En effet, dans un premier temps, un traducteur indépendant doit prendre contact avec différents partenaires, à savoir les agences de traductions avec lesquelles il va travailler. Ensuite, il pourra cibler éventuellement une clientèle plus spécifique et plus directe, c’est-à-dire sans nécessairement passer par les agences de traductions. Il doit donc être constamment en contact avec les différents acteurs du marché, mais il doit aussi pouvoir être contacté. Pour cela, rien de plus efficace aujourd’hui que le fait d’avoir, au minimum, une page internet sur laquelle il pourra se présenter, présenter ses expériences et ses domaines de spécialisation en traduction par exemple.

Il peut être intéressant également d’exploiter certains réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, LinkedIn, etc. qui permettront d’élargir une certaine visibilité et de créer ou d’entretenir de plus en plus de contact. En plus de ces réseaux, il existe de nombreux sites et forums d’utilité professionnelle tels que Proz ou Translator’s Café où tout traducteur indépendant pourra échanger, discuter de sujets liés à la traduction, obtenir de l’aide et des conseils pour l’utilisation des outils de T.A.O., trouver des glossaires spécialisés, autrement dit obtenir une grande aide auprès d’autres professionnels de la traduction. Ajoutons à cela que les traducteurs indépendants communiquent considérablement via Skype, notamment avec les agences de traduction pour lesquelles ils travaillent.

Tous ces « outils » permettent donc au traducteur indépendant de créer et de composer son réseau professionnel.

Si certains traducteurs apprécient grandement le confort et la tranquillité du travail chez soi, il me semble toutefois que la plupart d’entre eux n’ont pas vocation à rester enfermés chez eux, cacher derrière leur ordinateur, sans aucun contact avec le monde extérieur.

De fait, ces traducteurs souhaitent se tenir informés de ce qui se passe dans le monde de la traduction et suivre l’évolution du marché, des outils de T.A.O., découvrir les secteurs qui requièrent des services de traduction, et tout ce qui peut animer l’ensemble du monde de la traduction. Pour cela, de nombreuses organisations et associations organisent très régulièrement des conférences, des séminaires ou encore des ateliers et/ou des formations partout dans le monde. En effet, un traducteur disposant d’un compte Proz recevra régulièrement des annonces pour participer à ces différents événements. Et si l’une des formations a lieu sur un autre continent, il est fréquent qu’elle soit accessible en ligne. Parmi ces associations, on notera la Fédération Internationale des Traducteurs et le Syndicat national des traducteurs professionnels (ou Société Française des Traducteurs).

Par ailleurs, une nouvelle façon de travailler se répand pour les travailleurs indépendants : le travail en espace de coworking. Ces espaces de coworking se sont développés précisément pour les indépendants qui souhaitent avoir un contact plus réel avec le monde professionnel. Ils fleurissent un peu partout et proposent tous les outils et l’espace nécessaires à un travailleur : un bureau, un ordinateur, un téléphone, un espace de rangement sécurisé, la possibilité d’utiliser une salle de réunion/un espace pour recevoir des partenaires ou des clients, etc. Mais l’atout le plus important de ces espaces de cotravail est qu’ils permettent également de rencontrer d’autres travailleurs indépendants de tous horizons (pas nécessairement du secteur de la traduction donc), de discuter, d’échanger et même de créer ou de travailler ensemble sur certains projets.

Voilà pourquoi, selon moi, aujourd’hui un traducteur indépendant ne doit pas avoir peur de se retrouver isolé. Ce métier est en pleine évolution, il est en train de prendre une nouvelle forme apporte un dynamisme considérable à cette activité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *