Les traducteurs du Groupe SMG Languages ou devrais-je dire « intermédiaires culturels » ont choisi de vous parler des initiatives proposées par la ville de Marseille, désignée capitale européenne de la culture 2013, aux côtés de la ville slovaque Košice. Ce concept créé en 1985 par les ministres de la Culture Jack Lang et Mélina Mercouri vise à créer un moment de rencontre, d’échanges entre les citoyens européens dans l’objectif de renforcer l’identité européenne.
Marseille, la deuxième ville française la plus peuplée s’inscrit dans la lignée des villes d’Anvers, de Paris et de Lille, anciennes capitales européennes. La cité phocéenne devient cette année un véritable lieu de rencontre entre les réalités multiculturelles du bassin méditerranéen. Nous vous recommandons notamment de visiter le MuCEM (Musée de la civilisation de l’Europe et de la Méditerranée) qui s’étend sur 44 000 m2 de trésors historiques, culturels et sociologiques et qui offre au visiteur des témoignages de latinité, du christianisme, du monde musulman, orthodoxe, sans oublier la culture juive. Ce pôle muséal se compose de trois espaces :
- Musée situé sur l’ancien môle portuaire J4 (bâtiment conçu par l’architecte Rudy Ricciotti) dédié aux étapes importantes de l’histoire des civilisations méditerranéennes et accueillant trois expositions permanentes : « Le Noir et le Bleu », « Au bazar du genre » et la Galerie de la Méditerranée
- Le Fort Saint-Jean, qui servait autrefois de forteresse militaire gardant le Vieux Port, renferme des collections artistiques permanentes. À l’extérieur de la structure, le « Jardin des migrations » vous permet de flâner au cœur d’une foule de trésors écologiques
- Le Centre de Conservation et de Ressources où se fera l’étude des collections par les scientifiques du MuCEM et donne l’opportunité à des chercheurs et étudiants de consulter des chefs-d’œuvre.
Comme son intitulé l’indique, « Marseille-Provence 2013 » ne s’intéresse pas seulement l’ancienne Massilia, de nombreux événements sont organisés dans toute la région et dont nous vous fournissons un petit aperçu.
Pour les plus gourmets, nous vous conseillons d’associer culture et gastronomie en vous promenant au marché de Noailles. La région est par ailleurs riche en vestiges archéologiques caractérisés par de nombreuses strates historiques : ne manquez pas les Journées de l’Antiquité organisées du 6 mars au 7 décembre et illustrant les civilisations préhistoriques, antiques et médiévales. Le site archéologique de Saint Blaise, à Saint-Mitre-les-Remparts vaut également le détour avec la manifestation « Fragments de la coexistence des mondes » de Jean-Jacques Rullier.
La traduction est également mise à l’honneur avec les ateliers de la « Fabrique des Traducteurs » organisés par le Collège International des Traducteurs Littéraires d’Arles au cours desquels de jeunes traducteurs français ont l’occasion de travailler en binôme aux côtés de traducteurs plus expérimentés sur des textes écrits en italien, arabe, espagnol, portugais, croate, bosniaque et monténégrin.
Enfin, n’oublions pas la ville cosmopolite de Košice, située à l’Est de la Slovaquie, où cohabitent les minorités hongroises, polonaises, ruthènes. Cette capitale propose également des initiatives intéressantes qui valorisent son histoire austro-hongroise, son industrie sidérurgique et son évolution post-socialiste.
Notons enfin quelques-uns des projets communs qui unissent ces deux villes : la construction à Košice d’une structure en carton haute de plus de 20 mètres, la jumelle du Fort-Saint Jean de Marseille. Mais encore le cycle de conférences sur la ville innovante à Košice en octobre organisé par l’institut slovaque français. Les œuvres du Fonds d’art contemporain de Marseille seront exposées dans la ville slovaque à l’occasion de la nouvelle Triennale de l’art contemporain.
Pour plus d’informations sur les événements organisés dans les deux villes, rendez-vous aux adresses suivantes : http://www.mp2013.fr/ (pour le projet Marseille-Provence) et http://www.kosice2013.sk/en/ (pour Košice).