Dans cette section dédiée à la défense et à la sécurité, nous souhaitons partager avec vous quelques curiosités terminologiques liées au secteur de l’armement.

Aujourd’hui, nous nous concentrerons sur le chien d’une arme à feu.

Le chien, étrange nom donné à une pièce mécanique, vous ne trouvez pas ? Alors qu’en français, en italien et espagnol, les spécialistes des armes à feu se réfèrent au meilleur ami de l’homme, la langue anglaise et allemande parlent de « hammer » (qui, traduit dans la langue de Molière, signifie « marteau ») en raison de son mouvement qui vient frapper l’amorce de la cartouche en vue de la mise à feu. Cette association avec l’animal de compagnie préféré des êtres humains résulte de la ressemblance physique avec la tête d’un chien. Mais cela n’a pas toujours été le cas ; en effet, au XVème siècle et notamment avec la platine à mèche, on parle de « serpentin » car cet élément mécanique ressemblait à un serpent la forme d’un S, c’est avec l’invention française de la platine à silex (1612) que va s’intensifier le concept de chien.

Ce chien peut être abattu (decocked/dropped) ou armé (cocked). Dans le dernier cas, le chien est abaissé et prêt à faire partir le coup, alors que lorsqu’il est à l’ « abattu », cela signifie qu’il est en position de repos.

Enfin, saviez-vous que cette pièce au nom si intrigant a donné lieu à l’expression « être couché en chien de fusil » ? Et oui, en utilisant cette expression, on indique que la personne allongée forme un S, en étant sur le côté, les jambes repliées.

À bientôt pour de nouvelles découvertes linguistiques !

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